La Lambada est-elle un plagiat d’une chanson bolivienne ?

La Lambada est Le tube de l’été 1989, diffusée à profusion par TF1 et la marque Orangina. Le clip vidéo met en scène une danse très collé-serré, dans le lequel le cavalier glisse sa jambe entre les cuisses de sa partenaire, et tous les deux font des va-et-vient en roulant des épaules et en ondulant les hanches, d’où la signification du mot Lambada que l’on pourrait traduire par “balayage” (sous-entendu par une partie du corps).
Pour ce qui est de l’interprétation, c’est la chanteuse brésilienne Loalwa Braz qui s’y colle, accompagnée par une partie des musiciens de la formation Touré Kunda, qui forment pour l’occasion le groupe Kaoma.

Des millions d’exemplaires vendus à travers le monde, des disques d’or à la pelle pour une chanson qui est en fait un plagiat d’un titre bolivien.

Tout commence lorsque deux producteurs français ramènent de leur voyage brésilien une chanson intitulée Llorando, du groupe bolivien Los Kjarkas. Convaincus du potentiel du titre, ils se mettent en tête de lancer le morceau en France, en modifiant les paroles et l’arrangement (la flûte de pan est remplacée par un accordéon), changeant l’interprète et en se gardant bien de préciser que les frères Hermosa du groupe Los Kjarkas avaient composé le morceau huit ans auparavant.

Le succès mondial de la chanson La Lambada arrive jusqu’aux oreilles des frères Hermosa, qui porteront l’affaire en justice qui leur donnera raison; ils récupéreront par la suite l’intégralité de leurs droits d’auteur.