David Bowie

La grande mode de l’époque était l’adaptation des tubes étrangers dans sa langue d’origine. La génération yé-yé en a bien profité, Claude François en tête, mais cela a été aussi vrai dans le sens inverse. C’est ainsi qu’on demanda au jeune David, alors au tout début de sa carrière, d’adapter la chanson de Claude François en 10 jours. Bien entendu le petit David n’était pas encore le grand Bowie. Il en ressortira une ébauche et un titre « Even a Fool Learns to Love » (mêmes les imbé­ciles tombent amou­reux), qui ne sera finalement pas retenue.

Vidéo Even A Fool Learns To Love (Comme d’habitude) de David Bowie

Dans le même temps, Paul Anka de passage en France tombe amoureux de la mélodie de Comme d’habitude et demande à son producteur d’acquérir les droits d’adaptation. Résultat David Bowie ne pourra pas utiliser sa version si jamais l’idée lui en venait. Furieux qu’on lui pique un succès annoncé, l’artiste va alors se réfugier dans ce qu’il sait faire de mieux : créer une oeuvre en avance sur son temps.

“J’étais très énervé. Donc je me suis dit que j’allais écrire ma propre version » – David Bowie

Et quelle version ! David Bowie va alors utiliser la même suite d’accords que Comme d’habitude pour son tube Life On Mars. La chanson raconte l’histoire d’une jeune fille désorientée, qui fuit la réalité en se réfugiant dans le cinéma. Bowie dira plus tard que sa chanson est une “prise moderniste” de celle de Paul Anka.

Vidéo Life On Mars de David Bowie

Après ce pied de nez réussi, David Bowie atténuera sa rancoeur au fil du temps et il lui arrivera même d’interpréter le titre de Paul Anka, My way.

Vidéo My Way de David Bowie